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Info et Rumeur 974
18 juillet 2014

info: Crash en Ukraine : « Un acte forcément volontaire »

malaysia-airlines-boeing-777Le crash du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, qui s'est écrasé jeudi 17 juillet dans l'est de l'Ukraine, « est un acte forcément volontaire », estime un spécialiste militaire français employé d'Airbus Group, sous couvert d'anonymat. Alors que les recherches se poursuivent dans les ruines de l'appareil, l'agence de presse Interfax-Ukraine et les renseignements américains ont avancé que l'avion avait été abattu par un missile sol-air alors qu'il volait à près de 10 000 mètres d'altitude à la frontière entre l'Ukraine et la Russie.

D'après cet expert, l'avion n'a pas pu être abattu par erreur : impossible de confondre un jet civil et un avion de chasse. En effet, chaque avion émet, par un transpondeur (un émetteur), son identité et même celle de la compagnie aérienne à laquelle il appartient. Grâce à ce transpondeur, les stations radars au sol peuvent identifier tous les appareils qui traversent leur espace aérien.

UN « SYSTÈME D'ARMEMENT SOPHISTIQUÉ »

Selon le spécialiste militaire, pour abattre un avion de ligne il faut disposer d'un « système d'armement sophistiqué de défense anti-aérienne ». Ce type de batterie de missiles se compose principalement d'un radar pour repérer l'avion, d'un poste de commandement pour le cibler et décider de l'abattre, et enfin d'une plateforme de lancement de missiles pour l'abattre. Ce spécialiste précise que seul un puissant missile peut atteindre un avion en plein ciel.

En effet, l'altitude de croisière d'un avion de ligne se situe entre huit et dix kilomètres. Bien trop haut pour des armements de type manpads (« man portable defense system », système de défense individuel portable) comme le fameux missile Stinger. Pour atteindre un Boeing en vol, il faut employer un missile sol-air capable d'atteindre plusieurs kilomètres d'altitude – un engin comme le missile américain Patriot, utilisé par la défense aérienne israélienne lors de la première guerre du Golfe en 1991. Le pôle défense d'Airbus Group fabrique aussi une batterie de missile sol-air qui, baptisée Mamba pour Missile anti missile balistique , est vendue « plusieurs millions d'euros ».

De l'avis du spécialiste militaire, la mise en œuvre d'une batterie de missile sol-air relève plutôt de la compétence « d'une armée régulière » que de celle de « pieds nickelés » comme les séparatistes prorusses. Il précise que ce type d'armement mobilise une dizaine de soldats au savoir-faire pointu.

« ACTE DE GUERRE »

En pratique, ajoute-t-il, l'équipage du Boeing de la Malaysia n'a pas pu voir arriver le missile. L'engin est, selon toute vraisemblance, venu frapper l'avion par en-dessous et par l'arrière. Le spécialiste indique encore que « seules les boîtes noires permettront de dire si le crash est la conséquence d'un attentat terroriste à l'intérieur de l'avion ou s'il s'agit plutôt d'un événement soudain, comme une explosion à bord ou un missile ».

Il ajoute toutefois qu'entre la frappe du missile et le crash de l'avion, l'équipage « aurait pu réagir et communiquer via la radio de bord ». Si l'enquête prouve, notamment après l'examen des boîtes noires, que le tir du missile est le fait d'une « armée régulière », il peut être considéré comme un « acte de guerre », juge-t-il.

Guy Dutheil
Journaliste au Monde

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Commentaires
B
c'est le même crash actuellement en politique sur la réunion mais y fait moins de mort mais plus de couillon. Y faut faire la guerre mais moins mi sar pas
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